Quand l’hyperactivité cache un besoin d’apprentissage : ce que nous observons à LMO Lyon

Un enfant qui bouge sans cesse, qui interrompt, qui n’arrive pas à tenir assis… Faut-il y voir un signe d’hyperactivité ?
Pas toujours.
Chez LMO Lyon, nous observons un phénomène récurrent : certains enfants dits “hyperactifs” ne souffrent pas d’un déficit d’attention, mais d’un manque de stimulation intellectuelle. Leur besoin d’apprendre, lorsqu’il est bridé trop tôt, se transforme en frustration… qui s’exprime ensuite par l’agitation et parfois l’agressivité.

Le constat en maternelle : une soif d’apprendre parfois étouffée

Dès la petite et moyenne section, certains enfants arrivent avec une curiosité débordante. Ils posent mille questions, veulent comprendre le fonctionnement des choses, ont besoin de nourrir leur imaginaire et leur logique.
Or, les activités proposées en maternelle – souvent centrées sur la motricité fine, le jeu symbolique ou les apprentissages basiques – ne suffisent pas toujours à répondre à cette soif.

Résultat : l’enfant se sent bridé. Ce qu’il voudrait explorer est hors de portée, et sa curiosité, au lieu d’être stimulée, est mise entre parenthèses.

Quand la frustration se transforme en agitation

Un enfant qui n’est pas nourri intellectuellement cherche à combler ce manque autrement.

  • Il s’agite.

  • Il parle fort.

  • Il provoque ou interrompt.

  • Parfois, il devient agressif, non par méchanceté, mais parce qu’il n’arrive pas à exprimer sa frustration.

    Peu à peu, ces comportements s’installent. Et sur les années suivantes, l’enfant est catalogué comme “hyperactif” ou “difficile”. On lui demande de “se calmer”, alors qu’en réalité, il a besoin d’être nourri autrement. Ce malentendu peut bloquer ses apprentissages et abîmer sa confiance en lui.

Et si l’hyperactivité était aussi un symptôme d’ennui ?

Ce que nous voyons à LMO Lyon, c’est qu’il ne faut pas réduire l’agitation d’un enfant à une difficulté ou un trouble.
Parfois, ce n’est pas l’enfant qui “a un problème”, mais son environnement qui n’offre pas assez de défis adaptés à son niveau de curiosité.

Dans ce cas, l’hyperactivité apparente est moins une pathologie qu’une stratégie d’adaptation à l’ennui.

Comment répondre à ces besoins autrement ?

Notre expérience montre qu’un enfant à haut besoin intellectuel se transforme lorsqu’on lui ouvre les bonnes portes.
Quelques pistes :

  • Proposer des défis adaptés : des activités plus riches en langage, logique, créativité, dès la maternelle.

  • Valoriser la curiosité : encourager ses questions plutôt que de les freiner.

  • Donner des projets concrets : utiliser son énergie pour créer, manipuler, construire.

  • Encourager l’autonomie : le laisser explorer à son rythme, tout en posant un cadre sécurisant.

    Avec ces ajustements, l’enfant ne se définit plus par son agitation : il devient moteur de son apprentissage et acteur de sa propre réussite.

Conclusion : changer de regard

L’enfant “hyperactif” n’est pas toujours celui qu’on croit. Derrière ses gestes brusques et son agitation, il y a parfois un besoin profond d’apprendre et de s’accomplir.
Changer de regard, c’est lui offrir non seulement la possibilité d’apprendre, mais aussi la possibilité de retrouver confiance en lui.

Chez LMO Lyon, nous croyons que chaque enfant mérite que sa curiosité soit accueillie et encouragée. Car c’est souvent dans cette énergie débordante que se cache le plus grand potentiel.

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